Wednesday, December 10, 2008

Vive la révolte des jeunes et la lutte des travailleurs de Grèce A bas le gouvernement assassin

L’assassinat le 6 décembre d’un jeune de 15 ans par un policier a déclenché une immense vague de colère dans toute la Grèce. Tous les témoins ont accusé le policier d’avoir tiré sur un groupe de jeunes de sang froid. Seul le gouvernement défend la thèse de la « légitime défense ».

Depuis le 6 décembre, les manifestations succèdent aux manifestations dans toutes les villes de Grèce. Les cibles des manifestants, ce sont les forces de l’ordre, qui jouissent d’une totale impunité, les locaux du parti au pouvoir, un parti que les forces de gauche qualifient de monarco-fasciste, les banques, coresponsables de la crise… qui viennent d’empocher 28 milliards d’euros du gouvernement.

Le gouvernement « couvre » sa police qui n’a jamais été débarrassée des hommes et des méthodes fascistes de la dictature des colonels. C’est à coup de gaz lacrymogènes, de balles en plastique, de charges et d’arrestations sauvages que la police veut briser la mobilisation. Celle-ci ne faiblit pas. Jeunes, travailleurs, parents, enseignants se retrouvent coude à coude pour dénoncer la violence policière, le gouvernement qui les traite « d’ennemis de la démocratie » !

Les colères sociales n’ont cessé de s’exprimer et de s’accumuler ces dernières années. Les étudiants ont massivement combattu la réforme de l’université qui appliquait les orientations de la directive européenne dite de Lisbonne, qui démantèle dans tous les pays de l’UE l’université publique au profit des universités privées, qui liquide la gratuité de l’enseignement et qui impose la présence des patrons dans les organes de direction des universités. Les étudiants se sont heurtés aux policiers matraqueurs. Cela rappelle les mobilisations contre la LRU.

Il y a quelques semaines, ce sont les prisonniers qui se révoltaient contre les conditions inhumaines dans lesquelles ils sont entassés dans les prisons que la politique répressive du gouvernement ne cesse de remplir.

Les travailleurs, les paysans se battent contre la politique néolibérale qui a fait exploser les chiffres du chômage et qui liquide les paysans. Les syndicats avaient appelé le 10 décembre à une journée de grève générale, avant l’éclatement de la révolte des jeunes, pour dénoncer la politique de privatisation, la réforme des retraites, et pour exiger une hausse des salaires. Cette grève a été largement suivie et elle a permis une liaison entre le mouvement de la jeunesse et celui des travailleurs.

La révolte de la jeunesse de Grèce est suivie avec une très grande sympathie par les jeunes des autres pays qui se reconnaissent dans son combat.

Nous exprimons notre totale solidarité avec les jeunes, les travailleurs, le peuple de Grèce qui affrontent un régime réactionnaire, néolibéral.

Nous soutenons l’exigence de démission de ce gouvernement réactionnaire et nous appelons toutes les forces de gauche à s’unir pour soutenir ce mouvement et pour proposer une politique de rupture avec le néolibéralisme, une politique en faveur des jeunes, des travailleurs, des paysans, des couches populaires durement touchés par les conséquences de la crise.

Nous condamnons le silence des gouvernements et des instances européennes qui cautionnent la politique de répression du gouvernement grec.

Nous appelons à exprimer la solidarité avec le mouvement des jeunes, le mouvement syndical, le mouvement populaire de Grèce.

Paris, 10 décembre 2008

Parti Communiste des Ouvriers de France

www.pcof.net

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